Interview dans le magazine ZOO - Janvier 2013

"Pour toute une pléiade de dessinateurs, Andréas est une source d'inspiration et d'exemple à suivre. François Deflandre (auteur du Cercle des Spectres, éditions Mosquito) par exemple." Ci-dessous l'intégralité de l'interview :

Quel est l’apport d’Andreas au niveau de la narration et de la mise en scène ?  De quelle façon son travail vous a-t-il influencé ?

Il est de ceux qui ont osé remettre en question les codes de la BD pour en explorer toutes les possibilités. Avant même de les lire, j'ai dévoré des yeux ses albums vertigineux en librairie. Puis je suis entré dans ses labyrinthes et j'ai vu combien chez lui découpage, cadrage, couleur sont des éléments-clés de la narration, exprimant autant que texte et image. A ce niveau, son influence sur mon travail est certaine.

Quelle est la ou les questions de fond que sa démarche aborde ?

Pour moi c'est surtout la question des limites de la liberté créatrice, cette marge entre oeuvre rêvée et oeuvre publiée. Faut-il fatalement brider sa créativité sur l'autel de la lisibilité ? Andreas a démontré que l'une n'exclut pas l'autre. Il en a réussi la synthèse, en alchimiste de la BD, complexe mais cohérent.

Quelle est la série ou l’album que vous préférez et pourquoi ?

Son premier album "Révélations posthumes" avec François Rivière, chef d'oeuvre trop méconnu d'Andreas le graveur. Le magistral "Cimetière des Cathédrales" (Rork 3). L'émouvant "Patrick" (Capricorne 11) suivi du fameux album muet (Capricorne 12) sans titre, sans couverture, sans un mot. A "lire" ...